Ange : un groupe, une musique, un public, un groupe hors du  temps ...

ANGE : un public


Salut les imbibés et futurs imbibés !

J'ai décidé de créer cette page les lendemains de la Convention Ange qui s'est déroulée à Longlaville (54) en Novembre 2002.
Pourquoi cette page ? Tout simplement, car chacun a sa petite histoire magique à propos de ANGE ! Cette page est donc la vôtre : celle du public fidèle de ANGE.
Au fil de ces mots, l'on découvre votre rencontre avec Ange et sa musique, vos anecdotes, vos coups de coeur, vos souvenirs, votre passion angélique tout simplement ...
Cette page tout simple fait aussi partie, par vos témoign'ange's de l'histoire angélique ...
Oui, vous êtes bien au bon chapitre de ce livre des Légendes ...
Des Légendes passées, présentes et à venir !
 

par les fils de Mandrin

La parole est aux Fils de Mandrin :

De Dominique BARBOYON  (Ex-Vagus) :

"1972... Année de ma découverte de Ange. J'avais alors 12 ans et ne me
retrouvais absolument pas dans les styles de musique qu'écoutaient les
"autres" de mon age. Je suis entré en symbiose avec cette musique qu'est le
"prog" cette année la, par la grande porte : un oncle avant-gardiste
m'avait offert pour Noël "Dark Side Of The Moon" des Floyd. Puis, ce fût la
grande claque avec "Le Cimetière des Arlequins", entendu, puis écouté, puis
dévoré sur la chaîne Dual des parents d'un copain... J'ai emprunté (d'aucun
dirait "dérobé") ce disque 33 tours, à la pochette psychédélique, et je
crois bien que le saphir de ma platine a du finir par atterrir sur le
plateau en traversant le vinyle, tellement je l'ai écouté cet album de
Ange. Depuis je n'ai jamais décroché, même si un ou deux albums ne m'ont
pas donné les mêmes émotions, mais pour moi Ange c'est un tout, une
continuité, une vraie histoire, donc avec forcément les petites faiblesses
qui font qu'il existe en parallèle de très grands moments. Je me souviens
encore jusqu'à quel point je pouvais économiser pour m'acheter des 33 tours
de Ange : depuis 1972 ce groupe est une sorte de fil rouge de ma vie. Grâce
à Ange j'ai découvert la poésie (celle-la même qui me rebutait à l'école),
les après-midi de dessin et de peinture en écoutant Ange, l'intéret pour
l'art en général... J'ai eu l'immense chance d'être, entre autre, parmi les
12000 spectateurs, en mai 1977 à Lyon, lors d'un des plus gros concerts de
la tournée "Par Les Fils de Mandrin" (qui a donné naissance au live Tome
VI) et c'est un souvenir qui a de quoi, je crois, rendre jalouse
l'éternité. Puis, 23 ans après, ce fût la rencontre avec Christian Décamps,
lors d'une séance de dédicace à Annemasse (magazin Juke Box). Je suis
arrivé, les bras chargé de mes pochettes de vinyles et de CD, tout
timidement, très impressionné, et lorsque ce fût mon tour je lançais
"Bonjour Christian. Celà fait 23 ans que je suis fan de Ange. J'aurais tant
de choses à vous dire que la soirée n'y suffirait pas, alors je vais
résumer et faire court : merci de tout ce que vous m'avez apporté depuis
1972". Là-dessus, Christian s'est brusquement levé, m'a regardé fixement et
m'a répondu "Hé la, doucement ! Ce n'est pas à toi de me remercier, je suis
bien désolé, c'est à moi de le faire pour nous avoir permis d'exister...".
Depuis j'ai l'immense bonheur de partager avec lui une amitié vraie et
sincère. Je suis devenu membre de l'association de soutien à Ange "Un Pied
Dans La Marge", puis le relationnel de cette même association. Ange c'est
mon voyage, mon vaisseau culturel, mon navire musical préféré, mon
adrénaline en clé de sol, en clé de ciel. Le rêve et les anges existent, je
les ai rencontrés !"

z

"Lorsque j'ai rencontré pour la première fois Daniel HAAS, c'était à VESOUL
en mai 1999. Il prenait le soleil, debout, tranquille, sur le péron de son
magasin de musique. Lorsque je me suis approché de lui je lui ai dit :
"Bonjour Daniel. Tu ne me connais pas, mais moi ça fait bientôt trente ans
que je te connais !"
ce à quoi il m'a repondu : "Ah bon ! Et bien entre alors !"
Puis nous nous sommes retrouvé au bar du coin, devant quelques bières, et
dans la soirée il est venu me voir en concert avec mon groupe, au
restaurant La Goulotte (à Faverney). La soirée s'est terminée en beuf,
après qu'il ait gentillment accepté de jouer de la basse, sur scène avec
nous, sur le titre "Le Nain de Stanislas"..."

z

HENRI,  Arras,  Pas-de-Calais, France,  planète Terre......

"Cela fait toujours plaisir de savoir que c'est une très bonne maladie que d'être "imbibé"
de ce groupe de légende qu'est ANGE.

Pour ce qui me concerne, c'est une histoire, une vraie puisqu'elle dure depuis 26 ans.
En effet, j'étais en seconde (15 ans et demi...), mes connaissances musicales tournaient
autour de J. BREL, G. BRASSENS, L. FERRE, PINK FLOYD, GENESYS, DEEP PURPLE ...
Entre copains de classe, nous nous échangions ces fameux vinyls 33 tours afin d'élargir
nos connaissances. Un jour, un copain avait sous le bras un 33 tours
dont la pochette m'a figé sur place :
ANGE   "Au delà du Délire". Je ne connaissais pas du tout. Je lui
emprunte, première écoute à la maison...

Eh oui, tu as tout compris....

A dater de ce jour, j'ai plongé dans cet univers magique de mots
agrémentés par cette musique envoûtante
pour ne jamais regagner la surface. Aujourd'hui encore, je me plais a être
plus qu'imbibé, je me suis noyé
avec cet ANGE et à chaque album qui passe, je ne regrette pas de ne
jamais trouver la bouée de sauvetage car
à chaque concert j'y trouve mon oxygène, le pur, le vrai, sans contrefaçon ...

Je suis toujours heureux lors de ces prestations comme l'Olympia, le
Zénith et toutes autres salles bien sur :
le public est toujours au rendez-vous, c'est lui son meilleur média. Ils ne
sont pas dupes, ils savent reconnaître
l'authenticité, la valeur de ces "ANGES" à travers ce Monsieur qu'est
Christian DECAMPS. Lui, il a toujours
fonctionné avec ses tripes car c'est un pur. Seule la richesse de l'être
humain l'intéresse, j'en suis persuadé.
Je l'ai encore plus ressenti après ma première rencontre avec lui lors du
concert à Vesoul dont il en a tiré un album live.

Il y a tant à dire sur ce groupe, mais d'autres le font mieux que moi a
travers d'excelents articles ou livres.

Pour ma part, à chaque fois que j'évoque ce souvenir de la pochette sous
le bras du copain, c'est toujours avec
le même plaisir toujours aussi intact.....  Alors, comme chacun le sait :
un ANGE est éternel, donc par la force
des choses mon histoire aussi, et une fois de plus j'ai pris beaucoup de
plaisir à te la raconter ... "

Sève qui peut

PHIL UMBDENSTOCK (illustrateur des albums de Ange) :

"Salut, comme promis quelques lignes sur ma rencontre avec Ange:
Ma rencontre en tant que spectateur:
C¹était, il me semble en 1972, Ange se produisait à Colmar à la Halle du
Marché qui comme son nom l¹indique était un grand hall ou on faisait son
marché. Pour moi, à l¹époque le rock se limitait aux "Rolling stones" et
quand mes potes  insistèrent pour m¹emmener voir Ange,un groupe de rock
français je m¹attendais à découvrir une sorte de copie des stones genre
"Chaussettes sauvages". Le batîment était conçu pour accueuillir un marché
et non un spectacle musical. Donc pas de sièges, pas d¹estrade, pas de zones
bien définies: c¹est donc assis par terre à deux mètres de la scène que j¹ai
vu débarqué "le Vieux de la Montagne". Ce fut la claque, THE claque, et je
ne m¹en suis jamais remis.
Ma rencontre en tant que dessinateur.
C¹était en mars 1974.
Ayant découvert avec Ange que le rock pouvait être "Théâtre", la musique
pouvait donc devenir "image". A l¹époque, pour assister gratuitement aux
concerts à Colmar, je dessinais pour l¹organisateur local, en échange d¹une
place de concert, un tract représentant le groupe qu¹il avait invité. Une
pile de tracts trainait en coulisse et c¹est tout à fait par hasard que
Christian a vu mon travail. A la fin du concert Thierry Rohmer,
l¹organisateur du concert est venu me trouver en me disant que le groupe
souhaitait me rencontrer. C¹est ce jour là que j¹ai rencontré Christian qui
m¹a dit avoir apprécié mon illustration pour le concert et m¹a demandé si
j¹étais d¹accord pour réaliser la pochette intérieure de leur prochain album
(Au-delà du Délire). Inutile de vous dire que je n¹ai pas hésité une seconde
pour la réponse. Je viens de me rendre compte que c¹était il y a presque
trente ans, merde comme le temps passe ! "

tract de PHIL pour un concert de Ange en 1974 à Colmar

NICO DE ROMANS :

"Bon pour l'anecdote, j en ai une pas mal : en faites c'est ma grande
rencontre avec Christian au mois d' octobre. Le 5 Ange a donné un concert
près de Grenoble, quelque jour avant j' étais sur le net et j ai laissé un
message  a Dominique (clavier de Ex vagus). Peu de temps après il me
demande tout simplement si ca m' intéresse d' emmener Christian Décamps a la fnac de
Grenoble. Peu avant le concert, donc il decide de m' inviter a passer l'après-midi
avec ANGE : la tu vois j ai eu la plus belle après-midi de ma vie !  Tout c'est bien
passé, j ai eu l impression pendant quelques heures de faire partie du
staff, une griffe de Caro m'a fait super plaisir elle m'a mis merci d être en
face et a côté de nous. Là j ai realisé la gentillesse du groupe ANGE ce
besoin que j ai par rapport a eux et eux, je pense, ont besoins de nous."

z

Jean-Michel du groupe "Présumés Coupables" :

"Pour nous (surtout le chanteur et moi) ces deux jours (Convention Ange 2002) ont été
inoubliables. Nous avons poussé nos premiers délires sur "Captain
Coeur de Miel" alors que nous n'avions que 13 ou 14 ans, il ya donc plus
de vingt ans. On n'aurait jamais imaginé à ce moment qu'un jour nous
serions invités à un festival avec Ange. J'ai aussi été très agréablement
surpris par la gentillesse et l'accessibilité de Christian et du groupe...puis
par l'excellent concert avec en plus dans la playlist notre fameuse
chanson fétiche."

z

HENRI,  Arras,  Pas-de-Calais :

Première étape :

"Première étape : 1994, je vais acheter mes cigarettes au tabac où
j'ai l'habitude. dans un coin, une affiche:
Christian DECAMPS le chanteur du groupe ANGE
seul en scène à Liévin. C'est juste à côté d'Arras.....
J'y enmène quelques amis, ils m'ont affirmé après le spectacle avoir
vécu quelque chose de magique.........
Je les ai compris, connaissant le Monsieur............."

Le Père à Liévin (photo de Henri)

Deuxième étape :

2ème étape :  LONGUEAU, Somme (80), le 6 mai 2000.
Ce jour là, je réussi à décider un ami de m'accompagner au concert...
Voilà les prestations de ANGE que j'affectionne : petite salle, public au rendez-vous ...
Au fil des chansons qui s'enchaînent, la chaleur s'installe dans les coeurs et les âmes ...
Mon ami y compris.....

Hassan et Thierry à Longueau (photo de Henry)

Troisième étape :

14aout 2000, fête des guides à CHAMONIX.
Au programme, ces messieurs de chez ANGE. Je pars donc pour quelques jours
en prenant au passage un ami de l'est. Détour par la Suisse, décor oblige, arrivée à
Chamonix et découverte du lieu du concert : magnifique avec toutes ces montagnes
entourant la scène.
Je peux t'assurer que la prestation des ANGE fut à la hauteur du cadre.
Quand ce fut terminé, mon ami me proposa de descendre plus bas vers le sud,
il voulait rester le plus longtemps possible dans cette part de rêve que ces
messieurs de chez ANGE
venaient de lui apporter. Pour ma part, ça ne changeait pas mes habitudes ...

Thierry et Christian à Chamonix

Quatrième étape :

Octobre 2000. Brocquières dans la somme. Concert acoustique.
Cela se passait dans une grange, pas d'amplis, le son naturel des
musiciens à l'état pur.
Mes amis de l'Est avaient fait le voyage histoire de profiter de l'occasion.
Certes, ce fut court mais tellement chargé d'émotions...
 
z

Bibi (quelque part en Françe !) :

J'ai découvert Ange lorsque j'avais 14 ans ou quelque chose comme ça ... (début 80).
Et me voilà partie à la découverte d'un monde de doux dingues......entre
poésie, contes et délires délicieux ....
A cette époque, Ôde à Emile me marquait tout particulièrement....ainsi que "Ces Gens là"
dont je trouve l'interprétation magnifique ; bel homage à notre ami Jacques Brel.
Bref, de vrais zicos, de vraies voix, des textes magiques, tout pour flatter
nos oreilles et notre imagination.....

z

JOËL (le webmystère de ce site !) :

Pour une surprise, ce fût une surprise !
Un reportage sur ANGE dans la nuit du 25 au 26 janvier 2003 sur France 3 !
Heureusement, j'avais été prévenu par l'intermédiaire d'Un Pied Dans La Marge via "Plouc Magazine" !
Et quelle surprise : "Un Ange passe", un reportage de 52 minutes sur ANGE ! Magnifique reportage sur toute la carrière du groupe : un fabuleux voyage, une aventure !
Ah ! Depuis le temps que j'attendais cela .... une reconnaissance ...
MERCI FRANCE-3 ! (si vous avez l'attention de rediffuser celui-ci, une heure de plus grande écoute serait vraiment un plus ! )

z

Aurore 17ans (en 2004), Longwy :

"Salut !!!! Je suis allé voir ANGE la première fois quand j'avais 6 ans !! Depuis, j'ai fait 18 concerts de plus !
Je regrette d'avoir eu peur d'aller d'aller les voir (personnellement) au début ! Mais, depuis la Convention 2002 à Longlaville, j'ai découvert
que c'était des personnes comme tout le monde et qu'ils sont d'une énorme gentillesse !
J'aimerai voir la chanson "Réveilles toi" en live car elle signifie beaucoup pour moi.
Un de mes meilleurs souvenirs est d'avoir pû échanger des lettres avec Caroline."

z

Nicolas Papadopoulos (Petit Fils -Belge - de Mandrin)

(Extrait du courrier reçu d'un Fils de Mandrin Belge : Ce mail est un trés bel hommage à notre cher groupe ANGE !)

"Bonjour Joël,

Je viens de visiter la partie Ange-élique de ton site.  Bravo pour ce bien bel hommage, et surtout merci pour toute cette lecture intéressante!  

Cela ne fait que depuis 2 ans que j'ai appris à connaitre Ange.  C'est un magazine hollandais (ma langue maternelle!) de rock progressif qui m'en a fait découvrir l'existence.  Cela m'intriguait, ce groupe qui faisait depuis si longtemps du rock symphonique chanté en français.  Je l'ai donc mis dans la liste de nombreuses choses à découvrir.  Mais par où commencer?  C'est qui z'ont d'jà fait pas mal d'albums, cette bande de Frenchies!  Ah, pourquoi je suis né l'année où est sorti leur première galette "Caricatures"... 

En 2002, j'ai passé quelques jours à Paris et ne voilà t'il pas que je tombe tout à fait par hasard dans le Virgin Megastore aux Champs Elysées sur un coffet de se groupe Ange, disdonc.  "Ad libitum", que ça s'appèle.  Voilà qui est interéssant...  Oh, et ils font une reprise de "Ces gens-là" de not' Jacques national!  Décidément très intéressant...  Quel beau point de départ pour découvrir leur carrière.  Mais donner tant d'argent à 3 CD's d'un groupe dont je n'ai encore jamais entendu une note, risqué quand même...  Faudrait d'abord commencer par écouter leurs derniers travaux.  Cette fois-ci c'est décidé, je m'y mets!

Et me voilà quelques semaines après, rentré de mon disquaire.  Comme je le fais toujours, je m'installe devant mon lecteur de CD pour écouter quelques extraits des CD's achetés.  Je vais entendre mes premières notes Angélques: une intro calme, un climat un peu sombre et inquétant...  Puis, une voix: "Regardez-les, ces damnés de la terre...".  "Ils ont peur de sourire!  Peur d'avoir peur!".  L'intensité me prends à la gorge, et je ne parviens pas à me résoudre à passer à un extrait suivant.  Fermons les yeux et laissons-nous emportez... Puis, la finale: "Ils ont effacé la beauté du silence...".  Je sursaute.  Rarement été tellement impressionné dès la première écoute, moi!  Ca y est, ils m'ont eu.  Et merde, j'ai une vingtaine d'albums de retard!

Le mois d'après je me rue sur "La voiture à eau".  Non, c'est pas possible, il est encore meilleur que "Culinaire Lingus"!  Et je découvre la plus belle chanson d'amour que j'ai entendu: "Elle fait mes rides".  Ensuite je veux m'attaque au coffret.  C'est là que les ennuis commencent.  Pas facile de trouver du Ange en Belgique.  Faudra chercher de nouveaux magasins, des sites internet qui pourront m'aider...  Mais qui cherche trouve, et j'empare de ce qui doit être un des dernièrs exemplaires disponibles.  Ah là là, ces 3 CD's!  Il n'y a vraiment pas beaucoup à jeter!  Et il y des choses qui mettent sérieusement le coeur en flamme: "Rien n'est trop beau pour toi" (qui m'émoit presque aux larmes), "Hymne à la vie" ("Chasse ma haine et mon ennui", quel vers!), "Là pour personne" (voilà ce que c'est, l'amitié!) et j'en passe et des meilleurs. 

Il y avait aussi ce morceau dont l'intensité m'intriguait: "Réveille-toi".  Comme on ne comprend pas trop bien tout ce que Christian chante, je me mets à chercher les paroles sur le net.  Impatient, je les imprime et écoute la chanson.  Un des plus grands chocs de ma vie!  C'est tellement intense, beau, triste et fou à la fois.  Même après la 5eme écouté d'affilé, les frissons étaient toujours là!

Depuis j'ai continué ma collection.  Grace à des commandes en import et (le réseau) amazon.fr.  Ces semaines-ci, je me passe en boucle "Fou", "Sève qui peut" et "3eme étoile à gauche".  Mr. Décamps et sa bande ont changé mon existence.  Les fois ou j'ai un coup de blues, je me dit que par exemple j'ai encore les 2 DVD's d'Ange à découvrir, ou "Nu" de Chistian, et cela va un peu mieux.

Maintenant j'ai découvert sur ton site qu'ils ont passé un reportage de 52 minutes sur FR3...  "

z

Frederic Gerchambeau : "Souvenirs... Souvenirs...- Ange en concert au Zénith" 2002

32 ans et toutes ses dents pour mordre encore dans le plus beau de la vie, ça se fête !
Et chez ces gens-là, la fête on sait vraiment ce que c'est !
Ange était ce soir-là vraiment à son Zénith (de Paris) !
Oh oui ! Ah le fantastique concert que vient de nous donner là ce 13 octobre
Christian Décamps et ces Anges de l'Envers (du décor). Pantagruelique ,Gargantuesque ! Du pur Ange, quoi.
18h00. Une lampe de poche s'agite derrière la batterie qui surplombe la scène encore déserte.
C'est un signal. Vers qui ? Vers quoi ? Mes yeuxscrutent la salle comme ceux d'un chat recherchant une souris...
Là-haut, au dessus de l'énorme console de mixage, une lampe rouge vient de s'allumer.
Celle d'une caméra vidéo. Boudiou, si on filme ça, c'est que ça ne sera du concert au rabais. Je dirais même que ça promet...
18h00 et vingt secondes. Et paf ! A peine avais-je pensé cela qu'Ange
démarre pleine gomme avec un "Nonne assistante à personne à Tanger"
badaboumesque. Décidément, quand Ange vous promet le Paradis, c'est pour tout de suite !
Au cours de la chanson suivante, jouée avec tout autant de joie et au moins autant de watts, et comme je suis un homme,
rien qu'un homme, je n'eus d'yeux que pour la jolie petite nouvelle du groupe, Caroline Crozat.
Quelle voix divine et quelle puissance d'enfer ! Pas étonnant qu'on en ait fait une Ange !
Et si mes yeux en prennent plein les mirettes avec l'angelette, mes tympans
s'en prennent aussi maintenant plein les oreilles avec cet "Ethnies" lancé à la face du ciel tel un brûlot.
Déjà trois chansons et aucune chance dereprendre sa respiration !
Heureusement, le concert se fait à présent plus rond avec "Le ballon de Billy".
Ange ne joue plus, Ange s'amuse. Et c'est dans ces moments-là qu'il nous "play" peut-être le plus...
Je parlais de rondeur, voici une ronde. Mais fortement dopée en "Adrénaline" toutefois.
Ange commence à nous présenter ici, sur scène, son tout dernier album,
avec un Gilles Péquignot très agile de l'archet et du violon sur cette superbe mélodie joliment celtisante.
Tout à coup, l'atmosphère se fait nettement plus sombre... "Jusqu'où iront-ils ?"
se lamentent glacialement un Ange subitement obscur et tout juste éclairé par une fine cage de rayons de lumière d'un blanc cru.
Mais, ouf ! cette plongée dans le noir intense ne dure pas. Car voici letemps de la danse... Et quelle danse !
Car sur "Culinaire Lingus", notreChristian Décamps n'a pu se retenir d'un tango des plus lascifs avec une
Caroline Crozat. Et comme je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme, je n'ai pu que le comprendre... et l'envier !
Après ces quelques pas enlacés, voilà un petit retour sur le passé.
C'est d'abord Claude Demet qui est invité sur les planches pour tracer dans les airs l'air d'une bien sympathique "Virgule".
Puis c'est au tour de Guenole Biger de s'emparer de la batterie tandis que Daniel Haas empoigne sa basse pour une "Ode à Emile"
de toute beauté suivit de l'envoûtante magie d'un "Sur la trace des fées". Un rêve passe au milieu des Anges...
Un rêve ? Que dis-je ? Nous sommes maintenant "Au-delà du délire"...
Christian "Godevin" Décamps s'auto-proclamant Roi des Animaux nous montre ses talents de sorcier en transformant
le public en chiens, en oiseaux et en chats, puis ses talents de dompteur et de maître-chanteur en faisant aboyer,
siffler et miauler toute sa ménagerie...
La scène se vide. Seul reste Tristan Décamps qui agonise de rage sur "Le Bal des Laze", arraché à la force des claviers à Michel Polnareff.
Le groupe revient in extremis sauver Tristan de la corde qui l'attend pour un "On sexe" particulièrement hot.
Hassan Hajdi fait l'amour à sa guitare tandis que Thierry Sidhoum caresse vigoureusement sa basse.
Pour ne pas être en reste Hervé Rouyer culbute sa batterie, ce qui ne manque pas de faire
hurler de plaisir une Caroline Crozat haut perchée sur son septième ciel. On sexe-cuse du peu !
Bon, un petit moment de calme serait le bien venu... Et justement c'est Francis Lalanne qui est le bienvenu
sur un "Shéhérazade" tout droit venu de la gare de Troyes. Rien à dire, ce concert est vraiment sur de bons rails !
Enfin, pas tout à fait. Car Jean-Marc Miro grille maintenant un fusible et chante à qui veut l'entendre "Si j'étais le Messie"
accompagné de Manu, du groupe Tryo, qui penché sur ses tablas fait mine de ne rien entendre de ces
groupe Tryo, qui penché sur ses tablas fait mine de ne rien entendre de ces sornettes.
Mais si, mais si, notre Ange revient au grand complet "Crever d'Amour" sur
un duo de voix entre Caroline et Tristan qui se transforme vite en un duel mortel.
Et puisque la mort et l'amour rôdent, nos Anges en profitent pour jouer les "Cadavres Exquis".
Il faut dire que n'importe qui serait totalement couché raide après avoir exécuté les 2 heures de concert méchamment dense et
intense que le groupe vient d'envoyer ad patres. Et oui, nos Anges sont parfois tuants.
Surtout quand ils saluent et quittent la scène en nous laissant exsangues de leurs chants.
Petit rappel : pour qu'un groupe revienne quand il est sorti de scène, il faut crier "Une autre ! Une autre !".
C'est ce que le public a fait, bien sûr.
Car cela fait partie du jeu : le groupe part, le public crie. C'est un peu comme un Guignol pour les grands.
Et le groupe est revenu, bien évidemment. Et le public a feint de croire que c'est lui, qui par ses cris,
a fait revenir le groupe, comme s'il s'était s'agit d'incantations magiques. Mais tout cela était prévu d'avance...
La preuve ? Notre Christian Décamps redéboule en moins de deux sur les planches accoutré en indestructible loup-de-mer
bandissant sa vieille amie de canne. Et dans le même temps le groupe nous ensevelit sous la houle hurlante
d'un "Capitaine Coeur de Miel" à vous faire pâlir une tempête. Si le coup n'était pas préparé de longue date, c'est pour le moins sacrément bien imité...
Mais il y a pire ! Ange nous ressort maintenant une furieuse version de "Docteur Man", la face B d'un de leurs 45 tours des années 70.
A qui fera-t-on croire qu'ils ont réappris cette chanson pendant qu'ils jouaient la précédente ?
Et ce "Vu d'un Chien" qui date d'il y a plus de 20 ans, et que le groupe nous balance maintenant
en pleine poire comme s'il venait de la composer juste pour nous mordre avec ?
Ange ne prend désormais plus de gants et entame un "Ces gens-là" digne d'un géant grand comme un Brel.
Et chez ces Anges-là, quand on bat le rappel, on y va jusqu'au bout...
Quitte à se frotter en direct live sur scène avec le "Quasimodo" du géant
des géants Hugo. Juré que Victor l'Immense a dû en danser sur sa tombe !
Le livresque personnage ébloui et vaincu par des flots d'harmonies, le
groupe s'en fait à présent un indéfectible ami en lui entonnant son "Hymne à la vie".
Et pour que la fête soit complète, Ange tape le boeuf "Autour d'un Cadavre exquis".
Cinq guitaristes se relaient de solo en solo jusqu'à usure total des cordes.
Maintenant 3 heures et trente minutes que Christian Décamps, ses angelots de tous âges et de tous disques et autres célestes invités enflamment le Zénith.
Une fantastique ovation sonne l'arrêt des festivités pour permettre à Ange de regagner son ciel.
Tous les participants de ce fabuleux concert reviennent donc sur scène pour un dernier salut.
Une incroyable brochette de 17 musiciens et 1 peintre.
Merci encore, Ô vous Anges rockéens.
Revenez bientôt nous conter vos ballades à rêver debout.
J'ai posé la question à un des ingénieurs du son lors de ma sortie de la salle :
il y aura certainement un disque souvenir de ce 32ème anniversaire sonique et tonique d'Ange...

Frederic Gerchambeau

--- Il n'est jamais trop d'Art.... ---

z

Patrick Gautreau - Imbibé

ANGE : Tours 2004 caroline crozat 

C'était en 1975 à la sortie de "Emile Jacotey". A l' époque cette musique, ce son , ces paroles étaient très novateurs et correspondaient bien à l'esprit des jeunes, dont je faisais partie (et oui le temps passe !). Mon cousin Jean-Luc m'avait fait découvrir Ange ! (Ode a Jean-Luc).

 Nous avions alors acheté les vinyles de "Caricatures" "le cimetière des Arlequins" "Au delà du délire" (tout trois disques d'or). Nous nous délections des journées entières à découvrir les pochettes. Les dessins étaient fabuleux et nous faisaient rêver. Nous écoutions studieusement les morceaux "le soir du diable" "De temps en temps" "Fils de lumière" pour ne citer qu'eux. Les paroles de Christian Décamps nous faisaient voyager dans nos têtes, et ce son si unique et étrange avec Francis Décamps au clavier et autres Brézovar, Haas, Jelsh pour enflammer l' ensemble. Nous avions l' impression d'être, avec ce groupe, sur la même longueur d'onde !

Puis ce fût les concerts, et là nous avons pu apprécier la force scénique très théâtrale du groupe. Oui, il y avait bien une ambiance "Ange" ! Je me rappelle de mon premier concert à Nantes, sous un chapiteau  bondé, c'était délirant. La moitié de la foule était passé sous la toile du chapiteau pour ne pas payer ! Il y avait une fumée opaque bleutée et très odorante, et Ange charmait tout ces jeunes ! Christian était le plus virulent sur scène, dans les derniers morceaux, il descendait avec le public et nous dansions dans une communion à faire pâlir les "Stars ac" et autres navets d'aujourd'hui !

Ensuite Jean-Luc s'en est allé "Mourrir sur les fesse du bon dieu" et depuis, en sa mémoire, je suis resté fidèle au groupe. J'ai eu la chance d'effectuer mon service national à Besançon en 79/80, ce qui m'a permis de me rapprocher de leur fief et d' apprécier d'autres concerts à Colmar, Belfort, etc...

Depuis, j'ai suivi l'évolution de la carrière, je possède toute leur discographie, un cadeau à chaque fois !  j'ai aimé la première génération et j'apprécie tout autant la seconde. La transition est réussie ! Chapeau bas Christian !

En 2003, nous avons décidé avec des amis d'aller faire un petit tour à Port sur Saône à la convention, histoire de se retrouver entre  "fous d'Ange".

z

Thierry BAUBY :

BACKSTAGE - Ange à Port sur Saône

ANGE à Port sur Saône le 18 août 1999 au gymnase (étrange affaire, encore et toujours la pluie, sommes-nous maudit ???) pour un concert absolument exceptionnel par la forme et la force du groupe ce soir là... Moment magique car Christian Décamps & Fils redevenait à cette occasion le groupe ANGE qu’il n’a finalement jamais cessé d’être, ce n’était qu’une question de pendule mal réglé, et bien voilà c’est fait, et le grand ANGE était pour cette soirée dans une forme olympique. Nous avons eu droit à quelques extraits du dernier album «La Voiture à eau» qui sont venus expliquer la continuité d’un groupe en parfaite communion avec un public allant de 7 à 77ans et qui passait bien entendu par toutes les régions de France, mais également par le Luxembourg, la Belgique, le Japon, le Liechtenstein, et je soupçonne même que ANGE est écouté en Papouasie...
Moment fort de ce concert : Un Tristan Décamps voulant à tout prix grimper sur ses claviers pour voir s’il en joue aussi bien des pieds que des mains, un Christian Décamps en «geisha merveilleuse» de poésie, de tendresse mais aussi d’une hargne contenue et distribuée au bon moment tel un acteur du théâtre «No» , un Hervé Rouyer qui a fait pâlir le batteur du Muppets Show, un Thierry Sidhoum qui avait des crampes à force de prendre sa basse pour une 8 cordes alors qu’elle n’en a que 5, un Hassan Hajdi se prenant quelquefois pour Chuck Berry faisant le boeuf avec Joe Satriani... Alors forcément, dans de telles conditions comment voulez-vous que le public ne réagisse pas au quart de tour ???  Et tout cela pendant un peu plus de 3 heures. Et puis pour terminer ce magistral concert, un «boeuf» sans hormones (ou seulement mâle...) made in France avec un certain Claude DEMET (guitariste sur Guet-Apens) sur un blues complètement improvisé qui m’a redonné goût à la bière (moi qui n’en buvais plus depuis 12 ans...). En toute simplicité : c’était bien, c’était grand, c’était bon, c’était un bon vin qui a vieilli pour devenir un très grand cru. Et vous les retrouverez à l’OLYMPIA le 26 MARS 2000 . Et toc...   Thierry Bauby (Les Goulotteries Numéro 26 de octobre/novembre/décembre 1999)

Un "vieux" texte que Thierry avait ecrit sur son fanzine "Les Goulotterie" a l'époque ou il avait encore son resto concernant le concert de ANGE a Port sur Saone le 18/08/1999 et qui fut finalement la 1ere convention ANGE dont il était l'instigateur auprès de la mairie de Port sur Saone... et surtout c'était le 1er concert ou le groupe Christian Décamps & Fils reprenait officiellement le nom de ANGE. Enorme souvenir ah lalala !!!

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Isabelle SANCHIS : (Reine du Rêve Argentique en Noir et Blanc)
 
Touchez pas à mon ciné - Isabelle 

Quand je me penche en arrière, je m'aperçois que cela fait déjà 16 ou 17 ans. Pourtant, il me semble que c'était hier, tellement ça m'a pris les tripes. Je n'avais jamais écouté pareille oeuvre. Je découvre un album, des artistes, des textes, des musiques toutes plus enchanteresses les unes que les autres. J'avais tout juste 20 ans et la soif de découvrir la vie ! Alors, imaginez-vous (d'ailleurs vous imaginez bien puisque vous êtes tombés dedans aussi !), la déferlante d'émotions qui vous passe dans tout le corps ! C'est inoubliable !

C'était dans une ambiance chaude et feutrée, devant un feu de cheminée, au coeur d'une chaleureuse pièce habillée de rouge, meublée d'instruments de musique, de sculptures et autres tableaux ici où là. C'était dans la banlieue nantaise, en hiver. Il régnait autant de chaleur dans nos coeurs que de froidure derrière les fenêtres. C'était chez "mon ami de toujours" comme j'aime à l'appeler. Nous étions quelques jeunes à déguster ce talent nouveau pour moi, autour de vins tout aussi gouleyants ! J'ai eu le plaisir d'emmener mon ami à la convention l'an dernier. C'était notre premier concert en commun ! Quel bonheur ! Merci Christian de ce cadeau angélique !

Oh...

J'allais oublier le mot de passe...

SEVE QUI PEUT !
 

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De Sylvestre (Silvain Goillot du groupe Maldoror)

Je te fais part d'une petite anecdote lors de mon concert de Ange à Toulouse.
 

Un Ange bleu dans la ville rose
 

"Le retour de Ange est programmé ce soir à Toulouse." C'était il y a quelques temps, ma mémoire a toujours eu du mal à retenir les dates... Toujours est-il qu'avec une petite poignée de copains, tous aussi fans de Ange les uns que les autres, du haut de notre vingtaine d'année (ça m'reprend, me souviens plus très bien) nous nous étions donnés rendez-vous au TILT, la salle qui acueillait notre groupe fétiche. "Ils étaient tous réunis, le Christian de la famille avait flanqué sa bedaine aux confluents de cieux." Francis, Jean Pierre et Daniel si je me souviens bien... Une petite salle bien pleine et d'emblée le ton était donné : Christian rentre avec un hibou posé sur son épaule et des yeux rond comme des hublots ! A l'époque j'étais très friands de concerts, et je n'en étais pas à mon premier. Et malgrè tous ceux qui ont suivi, celui là reste le meilleur ! Cette proximité, cette chaleur, cette émotion, je ne l'ai jamais vécu à nouveau...

Mais venons en au fait : Christian Decamps avait passé la soirée à cogner sur une cloche avec une baguette de batterie qui a fini dans un piteux état. Et à la fin du concert j'ai eu l'heureuse idée de la demander au roadies qui commençait déjà à ranger le matos. Et à ma grande surprise il a accepté sans hésiter. Malheureusement, un fan juste à côté de moi m'a "doublé" !!! Malgrè mon désarroi du moment, j'en garde maintenant un super souvenir et j'en ris encore...
 
 
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De Marc Albericci, alias Couteau suisse

A propos de Couteau suisse

Je vous dis, je suis né en dix neuf cent cinquante huit, c’n’est pas d’aujourd’hui. Je suis né ici, mes parents ont toujours habité ici, mes grands-parents aussi… Et ce n’est même pas vrai ! Ils n’exerçaient même pas le métier de maréchal-ferrant. Je ne suis qu’un couteau suisse, la queue en tire-bouchon, le tranchant aiguisé et l’âme multifonction. Je suis sans doute un peu fou, fou d’une autre vie. Je suis sûr qu’un jour les poules auront des dents. Et au-delà de mon sourire éclate une huître gonflée de perles, fixant mon jardin à l’Eden par son collier miraculeux. Et puis je suis content ; et puis vous êtes contents ; et puis ils sont contents alors je suis content que tout le monde soit content !

Depuis le temps que je promettais à Joël quelques lignes sur son site, il fallait bien que j’ose. Ma petite contribution est en très honorable compagnie. J’en suis un peu intimidé. J’ai le plaisir et le privilège de connaître certains de ceux qui ont ici prêté leur plume (ou leur clavier) pour écrire un mot. Et c’est du beau monde qui est entré là, de sacrés Arlequins. Ange a un public et ce n’est pas n’importe lequel.

Aimer Ange, c’est adhérer de fait à une certaine façon de voir les autres, de considérer le monde. Ange ne se consomme pas. Ce n’est pas du produit calibré et fabriqué pour décrocher la plus large part de marché et faire un maximum de marge, le temps d’un coup commercial. Ange, c’est 37 ans d’amour entre une bande d’artistes et leur public. Ange, on entre dedans ; on tombe dans la marmite et les effets de cette potion magique sont permanents. Certains ont si bien barboté dans le chaudron de l’Apprenti Sorcier qu’ils en sont tout imbibés. Un beau jour, on en prend conscience et on renvoie un petit imprimé au 25, rue Victor Hugo 59410 ANZIN avec un petit chèque de 25 € à l’ordre de Un Pied Dans La Marge, histoire de prendre acte qu’on est de la famille. D’imbibé potentiel on devient imbibé réel, en attendant de devenir imbibénévole. Entre deux concerts, on complète sa collection de disques, en l’étendant à Christian Décamps et Fils, à Kaharo voire aux Gens de la Lune ; bref, toutes les productions touchant de près ou de loin à l’univers angélique. On fait des centaines de kilomètres pour une convention, pour une soirée à écouter Cap’tain Cœur de Miel maudire les écueils et à partir Sur la trace des fées dans une Voiture à eau conçue par un Psychosomagique génie. Et quand pour faire la route on embarque quelques fous-d’Ange dans sa roulotte, le voyage est plus que joyeux.

J’ai commencé ces lignes par quelques mots d’Ange car c’est par là que je suis entré sur cette planète. J’allais avoir 15 ans quand de la chaîne de mon grand frère est sortie une voix sonore déclamant : « Une péniche de joie glisse sur mon lacrymal. J’ai singé Attila, pissant du haut d’son ch’val… » Et j’ai pris tout ça dans les oreilles, d’un coup. « Kikséksa ? » me dis-je. Et plouf ! Dans la marmite ! Ce sont les mots qui m’ont accroché. « Au commencement était le Verbe. » (Jean 1.1, soit. Mais là c’était Christian. Et Christian n’est pas messie, heureusement pour sa mère…) La musique allait si bien avec les mots, elle m’allait si bien aussi que j’ai aimé ça tout de suite. C’est à cette époque que j’ai aussi découvert Yes. Genesis vint un peu plus tard.

Mon premier concert en mai 1977 est sur le Tome VI et sur Par les fils de Mandrin millésime 77. Pour la première fois, en vrai, je voyais l’homme-au-chapeau-pointu-qui-tisse-de-ses-yeux-la-trame-universelle. Des péniches de joie roulèrent sur mes lacrymaux. Comme beaucoup, j’ai passé les années 80 à écouter mes disques, de temps à autre. J’ai manqué de belles occasions, des Zéniths historiques, la tournée d’adieu des pères fondateurs... J’ai repris le fil avec le Dalaï Lama puis 3ème étoile à gauche et un très beau concert à Massy en 1997. C’est fin 2002 que je suis devenu imbibé actif et j’ai vécu mon onzième concert en septembre 2006 à Fontenay-le-Comte. Depuis mai 2005, je laisse des mots sur le forum de Un Pied Dans La Marge sous le surnom de « Couteau suisse ». Tout cela m’a donné le plaisir de belles rencontres. Je ne connais certains que par correspondance, j’ai partagé de vrais moments d’amitié avec d’autres. J’ai trouvé auprès de chacun de la sensibilité, de la générosité et de la bonne humeur. Et si les imbibés sont comme cela, les imbibeurs ne manquent pas non plus de ces qualités. J’ai eu le bonheur de bavarder avec Christian, Tristan, Caroline, Hassan, Benoît et Thierry. Ils sont chaleureux, ouverts, accessibles. Parce que cette histoire d’amour n’est pas à sens unique.

Pour conclure je voudrais évoquer la classique réaction de ceux à qui on parle de Ange :

« Ange ?... Ah oui, c’était pas un groupe des années 70 ? » Oui ! Ange était déjà un groupe des années 70. Le groupe ! Mais que cette belle image sépia au parfum baba-cool ne vous abuse pas. Ange est aussi un groupe de 2007 et bien vivant, n’en doutez pas !

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Estelle du Jura (Viry)
 

Je me présente : Estelle, jurassienne, 22ans.
"Je connais Ange depuis que je suis née. C'est le groupe fétiche de mon père, français, sinon c'est plus du genre Deep Purple, Led Zepplin voir Black Sabbath. Il les a connu à leurs débuts car mon père était à l'armée avec le voisin des Frères Decamps puis il a connu ma mère et je suis arrivée. Il a fallu me donner un prénom, comme tout le monde, et mon père pencha pour...devinez quoi...Ange!!!!Ma mère a refusé alors j'ai promis à mon père que ma fille portera le nom de ANGE.
 
Le meilleur souvenir que je garde, c'est biensûr, le premier concert de Ange que j'ai fait, toujours avec mon papa!!! J'avais 9ans, à l'époque, nous avions une vieille voiture, une 104 blanche, et pour aller jusqu'au concert, je nous revois, mon père et moi, poste à fond avec une cassette des chansons de Ange qu'il avait enregistré quelques années en arrière, en train de chanter "Tout feu, Tout flammes", "Ces Gens-là" et "La gare de Troyes" ou "Le cimetière des Arlequins".
Et, pour finir la soirée en beauté, j'ai serré la main de Mr DECAMPS CHRISTIAN!!!
Depuis Ange reste mon groupe mythique et à ma grande surprise : le 21 juin 2007, qui se déplace à Oyonnax, ma ville natale, ANGE, 13 ans après je me retrouve à leur concert...Elle est pas belle la vie!!!
 
Voilà, juste des petites anecdotes du lien que je tisse avec Ange et ce depuis 22ans et reste et restera ANGEntée par leurs chansons!! Je vous laisse sur ces bonnes paroles car "Il est déjà tard, Pèlerins, il est grand temps de partir, Rangez vos nénuphars, vous n'avez plus le temps de lire...."
 

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Gérard PRUDHOMME.Alias EGNA ....retourné par un ANGE qui sauve la Vie

Pourquoi parler d’autrefois plus que naguère ? Il est où le vent des moissons... Je resterai comme autrefois, plus que naguère Fidèle à mes quatre saisons...

Il y a longtemps, longtemps, lorsque le futur existait, la gueule béante et la dent aiguisée prêtent à bouffer la Vie, j'eus l'audace d'acheter cette galette noire et sillonnée endormie dans sa pochette où cinq échevelés et cinq reflets d'échevelés semblent narguer un diable et un dieu concupiscents et avides d'ordre établi; et oui! C'est cette couverture de CARICATURES qui m'a fait pousser les ailes! Toujours aussi audacieux, du moins autant que l'on peut l'être à 17 ans, je l'ai goûté la galette sans me méfier un seul instant de son danger potentiel, pourtant averti des risques à tâter aux drogues si douces soient-elles, ce goût, ah! ce goût, stupéfiant!

Je me faisait une idée fleur bleue des anges, des êtres asexués, un peu roses, rondouillards et "zèlés", pour tout dire un peu le contraire de ce que je me considérais être, mais celui-ci, ouah......! Un vrai avec des cornes tricolores sur des têtes baissées prêtent à enfoncer les portes du mensonge et avec des couilles (oh!) ,des grosses gonades chargées de "tout est spermi" en ce monde des seventies aux saveurs officielles pom!pom!pidouesques et sans d'estaing.

Alors je fus content - et le suis encore d'ailleurs- et comme tout mes potes étaient contents, alors j'étais content et je le fut d'autant plus qu'avec un SOIR DU DIABLE non pas emprunté mais emprunté à l'ANGE j'échappais à l'offrande de mes services aux militaires et cet an de gagné, me permettait de trouver du boulot car à c't'époque-ci sans affirmer que le turbin courait la rue on pouvait dire qu'en la courant on en trouvait, même à 17 ans. Grâce à ANGE! C'est donc sans compter mon maigre salaire que j'offrais mon écot à ces FILS DE MANDRIN et leur EMILE pas encore au CIMETIERE, quel DELIRE ! Sans le savoir je m'imbibais à l'ANGE, je me délectais à ses mots, à ses notes, à son décor et m'agrippais à ses deux ailes principales qu'étaient Christian et Francis Décamps. De LUMIERE de festivals en LUMIERE de festivals - pop! qu'ils festivaient en c'temps là- de Saint-Gratien à Auvers, SUR LA TRACE des peintres, d'aquarelles en aquarelles, je volais! Je le jure ! Je jurev que je volais de scènes en scènes et je planais tant et tant, qu'il ne me souvient guère où je me posais; que voulez-vous MES SOUVENIRS S'EMBROUILLENT, J'AI LA MEMOIRE QUI ROUILLE; il me revient des Palais des sports, des salles plus ou moins propres, des églises sans prie-dieu où le genou à terre l'imbibé, sans le boire, frappait rageusement le parquet de son poing griffé par la magie d'un AU-DELA DU DELIRE. Pris dans un GUET-APENS j'étais FOU, TOUT FEU TOUT FLAMMES, le MOTEUR à fond je ne m'arrêtais guère qu'en GARE DE TROYES et je devins EGNA ce qui VU DU CHIEN d'un célèbre imbibé du doux nom d'HERBES FOLLES peut paraître paradoxal. Mais, SEVE QUI PEUT! La guerre de la vie arriva -autrement dit les emmerdes- et me voilà rendu aux LARMES DU DALAï-LAMA. Le TROU! Non pas celui de LA CASE, mais le noir, ce noir du café quotidien que l'on ingurgite chaque matin pour tenir le coup à défaut de tordre celui de la VIE qui n'est PAS UNE HYMNE...

L'Ange est immortel nous dit-on, c'est à l'aube du XXI ème siècle, en 200? ou 200!, je ne sais plus, que j'en ai eu la révélation dans une petite ville de Dordogne pas très loin de Lascaux, là vous savez où, sur les parois du sel, a eu lieu la première expo photo ! Les Fils de Mandrin en tournée, juré! C'était affiché! Quelle émotion à l'écoute de ce coucou, coucou, coucou, annonciateur d'une tignasse en forêt, mes yeux en étoile se sont transformés en galaxie et mes oreilles en coquillage à la vue de ce sacré bonhomme éclairé et au son de sa voix toujours lactée, non, non , non, non Christian n'est pas mort car sa bande encore danse autour de mille feux! Tiens, ce nouvel Ange a un sexe ? Quel beau sexe! Il danse en plus et quelles cordes vaginales! Caro qu'elle s'appelle d'après le néerlandais en pleurs à mes côtés, -" c'est comme dans le disque-" kime dit le zollandais en bon français; et les titres s'égrainent et je chiale et.... -"je serais pendu demain..."- merde! Koikecèquesikecè cette orgasme vocale Boofy (C'est aussi mon premier surnom, excusez du peu Môssieur Haas...) ? Ah! C'est le fiston Décamps, le n'veu du tonton Francis, pour avoir un air de famille, il l'a! Quel air, du doigté dans la gorge et quant aux claviers, un Christian! (fallait la faire celle-là dirait le Père...). Les titres, de petits bijoux en gros joyaux (La gare... La Trace...Les Grands Espaces...), continuaient à s'égrainer et ma graine angélique germait à ce nouvel ANGE, ce foutu APPRENTI SORCIER de Christian, ce MESSIE tout est possible, ce FOU D'UNE AUTRE VIE avait agité sa bragu...euh! baguette, la magie opérait de nouveau et je m'aérais déjà au SOUFFLE de ses nouveaux VERS....

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Ollivier - Genoble

Pas facile de proser une passion et encore moins celle qui m’accompagne depuis plus de 35 ans…. en voici la chronologie
 
Mon premier souvenir était dans les années 74 ou 75, mon frère (connu sous le surnom Lagousse) qui devait avoir 14/15 ans, revenait de son premier concert et me dit un truc du genre « ohhhh, c’était génial…. »
en me parlant de ANGE qui venait d’animer la salle polyvalente de Laval…
Ai-je été « impressionné » du haut de mes 10/11 ans… en tout cas je suis vite tombé dans la marmite en piquant les vinyles de mon frère et en achetant d’autres dés que mon pouvoir d’achat me l’a permis…
J’étais aussi à l’affût de la moindre info en parcourant les « Best » et « Rock & Folk », je me souviens en particulier d’un article montrant le fils de Christian (je crois qu’il s’appelait Tristan…. Qu’est-il devenu ???) jouant de la batterie et avoir été envieux de la chance qu’il avait… Je lisais aussi les critiques poétiques « Coups de plume » de Christian…
Je me souviens aussi de l’article parlant du groupe qui enregistrait « Guets-apens » à Pruillé… il se trouve que 79/80, j’allais étudier à Anger et je passais tous les lundi et vendredi devant le panneau indiquant « Pruillé »
  que je regardais défiler par la fenêtre du car… j’avais aussi pris quelques cours de guitare au bahut et notre prof nous avait dit avoir été « joué » avec le groupe lors de l’enregistrement de guets-apens… cela n’a pas suffit a me donner les doigts au talent de Brézovard, de Deffer… ou de Hassan…
Cela faisait déjà pas mal d’années que j’étais fan et pourtant toujours aucun concert… tout allait rentrer dans l’ordre lors de la tournée « Moteur » dans les années 8..1 ou 2 ( ?) pour le concert du Mans !
Nous voilà parti avec mon frère et deux amis… pour apprendre devant la salle que le concert est annulé pour cause de maladie de Christian……
Je poursuis ma passion sans « live » (y’avait même pas de vidéo à l’époque, rare passage en télé !)…
Je migre dans les Alpes à la fin des années 80, je rate « Pink Floyd » à Grenoble pour cause de budget limité d’objecteur de conscience mais je me rattrape rapidement avec enfin mon premier concert de ANGE au festival Brel à St Pierre de Chartreuse. C’est la tournée « Tout feu tout flamme » qui me permet enfin de mettre de vrais images sur cette passion qui se poursuit, je les revois ensuite au Summum de Grenoble mais je ne sais plus pour quelle tournée….
En parallèle, j’étais bien entendu adhérent aux différentes « Armées des ombres », « Guy de Bréhade » pour suivre le file… puis le perdre ! La pelote est-elle finie ?… des infos sur les carrière solo de Christian et Francis …. plus d’info… puis en 2001, je ne sais plus comment (peut-être sur internet qui n’était pas encore si répandu), je découvre que ANGE et son fan club viennent faire une convention en Isère !!!!… à Porcieu Amblagnieu !
Quelle redécouverte… et depuis ma vie ANGElique est relativement publique sur le forum de « Un Pied Dans La Marge », plein de concerts (pas loin de 10 par an en moyenne), de photos et surtout de rencontres d’imbibés et du groupe…
Je ne sais absolument pas ce que m’apporte ANGE !!!???… mais pouvais-je passer à coté d’une telle passion avec les 2 ailes d’ange à mon prénom « Ollivier » et un 3
ième prénom qui est « Ange » en l’honneur d’une grand-mère s’appelant Angèle !


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J'attends donc vos témoignages dans ma boîte aux lettres.
Faites vivre cette page !
Merci pour Ange et les imbibés !
 

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Joël LINTZ